Histoire d'une sculpture à la signature inconnue mais digne des plus grands maîtres
Le Cabinet d'Expertise Bordeaux les Chartrons s'est rendu au domicile de la personne pour réaliser l'estimation de ce marbre du XXème siècle.
D'une dimension imposante, cette sculpture en ronde-bosse fait montre d'une surprenante qualité d'exécution, dans le style des Arts décoratifs des années 1930 (Demeter Chiparus etc.). Par la posture de la femme à la tête inclinée contre sa harpe, elle rappelle également des formes d'art moderne inspirées du cubisme ou encore des compositions d'Auguste Rodin, bien que ces dernières soient davantage naturalistes (et antérieures chronologiquement) du point de vue de la représentation en volume des corps et de leurs proportions.
La signature "J. Hardy" ne permet pas de remonter la trace d'un artiste à la hauteur du talent exprimé ici. Néanmoins, il convient de considérer en premier lieu la qualité de l'œuvre et donc de favoriser une approche esthétique du marbre.
Cette femme à la lyre convoque une mythologie antique, muse des arts dont les XIXème et XXème siècle ont continué de produire une iconographie riche et diverse. Les formes de la modernité sont présentes ici, entre les rondeurs non-dégrossies rappelant le travail d'Aristide Maillol et l'aspect géométrique et droit d'une composition à la limite des Arts Décoratifs.
La qualité de ce marbre, rare sur le marché, présente un intérêt artistique certain. La personne propriétaire de la sculpture peut donc choisir entre être mis en lien avec des galeries spécialisées dans le domaine de la sculpture à Bordeaux ou à Paris, ou bien souhaiter faire appel à une maison de ventes aux enchères comme celles de l'hôtel Drouot.